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le blog de la LMDE Bretagne / Brest
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16 août 2006

Anorexie & Boulimie

homepage_prochain_anorexieDes mots pour dire les maux...

milly, le 13/05/2006 sur Anorcri.com

« Un jour, tout se passe comme d'habitude, enfin presque.

Le réveil sonne, on essaye désespéremment de sortir du lit tout en sachant que nous avons dormi tout au plus 1 heure ou 2.

Une douche, on s'habille, se maquille un peu pour avoir l'allure moins terne. Toujours à la même heure, le train à prendre.

La porte du lycée est là et il faut la franchir, encore. Un pas en avant, deux en arrière puis on part, tampi pour les cours, les amis, pas d'envie.

On vagabonde quelques heures s'arrêtant pour quelques cafés. La raison nous interpelle et nous dit d'y aller, d'aller en cours, il le faut. Tampi pour les cafés, on y va. On prétexte un rendez-vous, une panne de réveil ...

On s'assoie sans parler en écoutant le prof faisant son cours. Une seule envie, celle de partir. Finalement, la raison nous fait tenir jusqu'au soir. On esquisse quelques sourires, on rigole un peu pour paraître !!!

Le trajet retour est long ... arrivé, on s'installe sur le lit, faisant les devoirs demandés. On y passe des heures interminables. Une petite douche, un passage aux toilettes pour se vider et voilà qu'il est déjà minuit. La nuit va être courte.

Stress de la nuit, peur de ne pas dormir, encore. La crise de nerfs est bien là, accompagnée de sanglots interminables. Un cutter, une lame n'importe quoi et nous voilà sanguinolent, le poignet meurtri par notre haine ... un bandage vite fait, quelques cigarettes et nous revoilà dans notre lit.

Pleurs interminables avec une peur s'empreignant chaque jour un peu plus. L'envie d'en finir est bien là.

Des médicaments traînent de-ci de-là et on se dit pourquoi pas? 5-10-15, aucune importance tant qu'on arrive à se calmer.

4-5 heures du matin, enfin le sommeil est là pour se terminer à 6 heures lorsque le réveil sonne.

Une nouvelle journée commence, les mêmes habitudes, les mêmes angoisses ... mais chaque jour de plus apporte une erreur. Des mots violents, des comportements incertains, des envies toujours plus fortes ...

L'histoire comme chaque histoire va se terminer mais quand? Où? Comment?

Pourquoi ce titre? Parce que je ne me reconnais plus. J'abandonne une amie, puis deux, puis tout s'enchaîne. Je les aime, les admire même parfois mais ne les supporte plus.

Leur présence m'est difficile alors je deviens méchante. J'utilise ces mots qui font mal, ces gestes, ces regards méprisants envers ces amis si chers pourtant.

Parait-il qu'ils savent que je ne suis pas comme ça en temps normal, que ce n'est qu'une passade. Mais pour combien de temps encore.

Comme tous les soirs, j'essaye de me faire pardonner, de leur expliquer qu'ils n'y sont pour rien, que je suis seule fautive, que je les estime beaucoup.

Je souffre de ce rejet volontaire que je fais, mes amis, mes petits bouts de sourires que j'aime tant ...

Je ne veux pas les faire souffrir mais je fais tout pour ça. Je méprise mes propres amis ... pourquoi leur faire tout ça? C'est à moi que j'en veux et c'est eux qui payent. Ils me voient chaque jour les larmes aux yeux sans trop comprendre pourquoi. Ils me voient tremblante, transite de froid ou trop anxieuse pour parler, emprise d'une fatigue excessive ou d'une agitation extrême. Tantôt je parle, tantôt je m'efface ... je m'efface de plus en plus ........... la destruction des autres via soi-même.

[...] j'ai chaque jour l'impression de savoir ce que je fais, mais il arrive des moment où je me sens totalement perdue, ou je m'en rends compte, ou je comprends que je n'y arriverai pas toute seule. Je le sais, mais mon sentiment, mon envie de destruction est le plus fort. J'aimerais tellement qu'un jour, quelqu'un, n'importe qui, me prenne par force et m'amène chez un médecin, un psy, ou même en psychiatrie, quitte à me faire enfermer. Au moins, la bas, je ne devrai pas faire subir aux autres ma destruction, ils ne me verront pas les larmes aux yeux devant mon impuissance.
Me cacher pour souffrir seule, pour mourir seule, pour ne plus supporter tous ces regards tristes, impuissants face à moi-même ». (suite)

Qu'est-ce que l'anorexie mentale ?

On peut retrouver la boulimie et l'anorexie associées et elles peuvent alterner chez certaines personnes mais c'est fondamentalement différent.

Ce sont des troubles du comportement alimentaire survenant principalement chez les adolescentes plus jeunes que chez les boulimiques (entre 12 et 20 ans). L'anorexie mentale se traduit par :

- un amaigrissement

- une perte d'appétit, un refus de manger

- une aménorrhée (interruption des règles).

La jeune fille ou le jeune homme manifeste, malgré un état de dénutrition, une grande activité physique et intellectuelle, un refus de la fatigue, un certain état d'excitation.

Le problème de l'anorexique avec la nourriture vient pointer celui qu'elle a surtout avec son corps. Comme si sa devise secrète était : " moins de corps et plus d'esprit ".

Sous une apparence frappante de sérénité, l'adolescente anorexique mène un véritable combat pour faire diminuer ce corps qui prend trop de place et qu'elle perçoit comme une menace. En ne mangeant pas, l'anorexique organise et contrôle un vide qu'elle situe au niveau corporel afin de se défendre d'un vide au niveau psychique.

Malgré une perte de poids importante (qui peut aller jusqu'à 50 % du poids normal pour l'âge) l'anorexique se trouve toujours trop grosse et son désir éperdu de minceur la pousse à un comportement mettant en danger sa propre existence (restriction alimentaire, jeûne, prise de diurétique, de laxatif, vomissements).

Qu'est-ce que la boulimie ?

La boulimie entre dans le cadre des addictions.

Les conduites boulimiques se maifestent par des épisodes de compulsion alimentaire (crises), au cours desquels la personne avale de manière incontrôlée une très grande quantité de nourriture. Ensuite, elle utilise des moyens pour éliminer l'excès de calories ingérées, en se faisant vomir, en utilisant des laxatifs ou des diurétiques, en faisant de l'exercice physique ou en s'imposant des restrictions alimentaires de type anorexique.

C'est pourquoi l'entourage de la personne concernée peut tarder à prendre conscience du phénomène. La personne souffrant de boulimie a souvent conscience du caractère pathologique de son comportement alimentaire mais a beaucoup de difficulté à en parler.

La personne est obsédée par son corps, la minceur. La peur phobique de grossir est liée à une image du corps altérée.

La boulimie en France, quelques chiffres

Deux sentiments sont souvent rattachés à la boulimie : la honte et la culpabilité, le secret. Pourtant, il faut en parler, s'adresser à un psychologue ou à une association compétente.

Liens :

Association Anorcri

boulimie.com

Associations finistère-morbihan : http://www.s-a-f.asso.fr/

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