AMNESTY INTERNATIONAL en Birmanie

26 novembre 2006

Le groupe Amnesty International, présent notamment à Brest, mène des actions trop souvent méconnues du grand public, ci-dessous l'action menée en Birmanie:

BIRMANIE : MYANMAR depuis 1989

Violations massives des Droits Humains :

Peine de mort maintenue,
arestations et emprisonnements politique,
procès inéquitables
tortures et mauvais traitements,
exécutions extrajudiciaires,
travail forcé
déplacements forcés de minorités ethniques (Chans-Karens) et religieuses, avec viols, incendies des villages, assassinats d'hommes, de femmes, d'enfants.
Depuis son indépendance en avril 1948, la Birmanie, devenue Union du Myanmar en septembre 1989, n'a connu que la dictature, la loi martiale et des généraux en guise de gouvernement. Le Myanmar (42,23 millions d'habitants pour une superficie de 676 577 km 2 - capitale : Rangoon) a longtemps vécu en autarcie, en guerre civile constante contre ses minorités ethniques (shan, karens, kachin) et entourés par des voisins aux histoires contemporaines troublées (Inde, Chine Populaire, Laos, Thaïlande).
Cette volonté de repli sur soi voulu par des militaires foncièrement xénophobes et hantés par le péril communiste a conduit le pays à la misère, malgré de grandes richesses naturelles (teck, émeraudes, rubis, pétrole, gaz). De fait, le Myanmar a été obligé d'amorcé une libéralisation, au moins sur le plan économique, dés 1974.
C'est à partir de cette date que les manifestations étudiantes mais néanmoins pacifiques, auxquelles se sont associés nombre de moines bouddhistes, ont commencé à se multiplier. Elles ont pris plus d'ampleur et de relief quand, sous la pression internationale et nationale, la junte militaire a décidé d'organiser les premières élections législatives de l'histoire du pays le 27 mai 1990.
La National League for Democracy (LND), dirigée par Madame Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la Paix, a remporté les élections avec plus de 60% des voix. Aussitôt, la junte et son parti politique le SLORC (devenu SPDC depuis), ont ré-instauré la loi martiale, malgré de vives protestations internationales et des manifestations massives d'étudiants et d'opposants politiques. Bilan : universités fermées et plus de 30 000 prisonniers politiques, sans compter les exécutions sommaires.
Parmi ces prisonniers d'opinion, Monsieur Thet Win Aung.
Monsieur Thet Win Aung , membre dirigeant de la All Burma Federation of Students Union (ABFSU), premier syndicat étudiant du pays, a été arrêté et condamné à 59 ans de prison le 4 octobre 1998 pour avoir participé aux manifestations pacifiques qui se sont déroulées dans tout le Myanmar de juin à septembre 1998.
Placé en isolement total à la prison d'Insein, sans possibilité de rentrer en contact avec sa famille ou ses amis, Monsieur Thet Win Aung a été transféré secrètement en mai 1999 par les autorités militaires, avec une centaine d'autres prisonniers politiques, dans une prison de haute sécurité de la région de Yangon, alors même que le Comité International de la Croix Rouge (CICR) cherchait à enquêter sur les mauvais traitements et tortures subis par ces prisonniers d'opinion.
Sans nouvelle de lui, Amnesty International a décidé d'agir et d'adopter Monsieur Thet Win Aung comme prisonnier d'opinion. L'action, de longue haleine à laquelle s'associe le groupe 374 de Brest, consiste donc a écrire sans relâche afin d'obtenir la libération inconditionnelle de Monsieur Thet Win Aung , et éviter que son cas ne tombe dans l'oubli des geôles birmanes. Nous apprendrons sa mort le lundi 16 octobre à la prison de Mandalay (Birmanie).